
Problématique
Tous les (vos) ERP sont bien sûr capables de gérer des articles, et leurs stocks associés. Les champs paramétrables disponibles y sont souvent pléthore, si bien qu’il est souvent compliqué de faire le bon choix stratégique et équilibré entre suffisamment bien paramétrer son ERP pour qu’il soit exploitable, et ne pas construire une usine à gaz.
La question de la gestion des stocks se complique encore plus là où justement elle y trouve un réel intérêt : les articles non gérés à l’unité mais au détail comme par exemple les matières premières. Comment gérer le référencement du stock, le classement, optimiser les chutes, gérer les numéros de lots, les multi-marquages de nuances, valoriser comptablement les stocks,… ?
C’est à cet instant précis que la plupart des éditeurs interrogés d’ERP hauts en couleurs préfèrent justement regarder celles de leurs chaussures. Par quel bout aborder ce problème, qui passe alors à tort, pour un cas particulier… une sorte de caillou dans la chaussure servant de contre-exemple…
Préconisations et solutions
Il n’existe bien sur aucune solution miracle à cette problématique standard de l’industrie manufacturière, l’exemple sera pris ici sur de la matière première (en métallurgie) mais peut se décliner quelque soit le domaine d’activité (le bois, les liquides,…)
En première approche, et de par notre expérience en la « matière », le point essentiel de la gestion de toutes les références sera la facilité de pouvoir rechercher, trier, et filtrer. Cela fait très « Lean » et « 5S » me direz vous ? Et bien c’est justement là l’intérêt : pouvoir retrouver ce que l’on recherche avec le moins d’opérations possibles. Oubliez donc l’idée de compléter et filtrer par les champs famille, puis sous-famille, puis le champ forme puis le champ dimensions,… La requête pour obtenir un extract correct n’en serait que plus complexe.
Misant sur la capacité de tous les ERP modernes de procéder par recherches avancées sur du texte, misez sur un champ principal (la désignation par exemple) self-content.
L’idée serait donc de :
1 – Utiliser le code article/identifiant de l’ERP comme identifiant unique (ex. un numéro de préférence même qu’il ne soit pas explicite dans la codification) – un numéro étant transposable en codes-barres ou RFID si besoin.
2 – Rendre la saisie de la désignation rigoureuse avec un formalisme bien défini pour faciliter les recherches
Ex : Type (Tube/BarrePleine/…) – Forme (Rond/Carré) – Dim (Ø,…) – Épaisseur – Caractéristiques/Nuances (quitte à dupliquer les articles pour gérer les multimarquages).
Exemple de ce que pourrait donner une interrogation d’article par désignation sur un besoin de tube rond Ø114,3 Ep. 6,02
- TUBE ROND Ø 114,3 Ep. 6,02 S/S A333 GR.6 —— Stock : 1m
- TUBE ROND Ø 114,3 Ep. 6,02 S/S A106 GR.B —— Stock : 6m
- TUBE ROND Ø 114,3 Ep. 6,02 S/S A333 GR.6 – A106 GR.B —— Stock : 3,5m
- TUBE ROND Ø 114,3 Ep. 6,02 S/S A333 GR.6 – A106 GR.B – X52 —— Stock : 36m
- TUBE ROND Ø 114,3 Ep. 6,02 S/S 304L —— Stock : 0m
- TUBE ROND Ø 114,3 Ep. 6,02 Soudé L360 —— Stock : 2m
- ….
L’idée serait ainsi d’avoir une description suffisamment explicite et exhaustive pour caractériser les différents articles et pouvoir les retrouver facilement par une recherche sur la désignation (par nuance, type, dimensions,…).
Conclusion
N’y voyez pas là une solution ultime qui résoudra tous vos problèmes, mais une proposition de fonctionnement pour commencer à s’y retrouver dans la jungle des bases articles.
Au sein d’une même entreprise, entre le chef d’entreprise (intéressé par la valorisation des stocks, la réutilisation des chutes et stocks existants), le magasinier (qui veut saisir, ranger et retrouver les produits rapidement et facilement), les chargés d’affaires (qui veulent des états fiables), les acheteurs (qui veulent retrouver les bons articles), les intérêts et attentes peuvent être bien différentes. Il convient alors d’utiliser le même langage : technique le plus souvent mais surtout celui de la simplicité. A bon entendeur…
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